A coller à l'arrière des voitures, caravanes, bateaux...
Scapulaire représentant le Sacré-Cœur arboré par les insurgés pendant les guerres de Vendée (1793) et les Chouans.
Pourquoi arborer cet insigne ?
En 1689, la religieuse Sainte Marguerite-Marie Alacoque reçoit la visite du Christ qui lui demande que le roi de France appose l'effigie du Sacré-Coeur sur ses étendards. Malheureusement, Louis XIV ne le fera pas.
Cent ans plus tard, c'est la révolution. Louis XVI est emprisonné...
"... Peu de temps après l'ouverture de cette assemblée dont il a été la victime, le Roi, se voyant trompé dans ses projets qui n'avaient pour but que la gloire du Seigneur et de sa religion ..., ne pensa plus qu'à demander et à mériter le secours du ciel ... Il se détermina à se consacrer d'une manière particulière à la dévotion du Sacré-Coeur par un voeu formel, et auquel il ne manqua alors que la qualité de solennel et de public, mais qu'il devait lui donner dans la suite, se disposant à la faire ériger en confrérie et fête solennelle, soit pour être préservé, lui et tout le royaume, des malheurs qu'il pressentait, soit pour recevoir les consolations qu'il prévoyait ne pouvoir trouver ailleurs ...
A peine ce voeu fut-il connu, ainsi que son intention, qu'ils furent tous les deux reçus et adoptés avec plaisir par tous les princes et ecclésiastiques attachés à ce Roi et à sa religion, par toute la noblesse, la magistrature et tous ceux qui se font honneur du nom de royalistes. Ce que tous aussi, ou au moins la plus grande partie, ont prouvé et démontré en portant sur eux secrètement d'abord et par prudence, mais publiquement aujourd'hui, une image et comme une insigne du Sacré-Coeur, telles que j'ai la consolation d'en voir revêtus le plus grand nombre d'entre vous, mes très chers Frères ... Dans les circonstances présentes, c'est là comme la livrée et la marque distinctive de la catholicité, ainsi que l'était ci-devant au nouveau régime le ruban tricolore et la médaille de la Fédération pour nos intrus et autres constitutionnels ..."
Sermon manuscrit de l'abbé Marchais, 15 août 1793, retrouvé dans l'église de la Chapelle-du-Genêt.
"Les Vendéens n'avaient aucune cocarde militaire ; beaucoup mettaient à leur chapeau des morceaux d'étoffe blanche ou verte, d'autres du papier, des feuilles, et plusieurs rien du tout ; mais tous les paysans avaient par dévotion, et sans que personne en eût donné l'ordre, un Sacré-Coeur cousu à leur habit, et un chapelet passé dans la boutonnière."
Mémoires de Mme de la Rochejaquelein. |